Après des études de sciences du langage et traitement automatique de la langue, j’ai été embauchée en Bretagne dans le secteur recherche et développement d’une grande entreprise.
En 2008, j’ai demandé une mutation à Paris où j’ai alors travaillé dans un service marketing. Même si le travail quotidien me plaisait vraiment, je me suis peu à peu rendue compte que je n’étais pas vraiment à ma place dans ce milieu. J’ai fait un bilan de compétences : il m’a permis d’identifier ce que je ne voulais plus, mais pas encore précisément ce que je voulais.
Entre temps, j’ai eu mon premier enfant et nous sommes arrivés à la crèche parentale Grenadine et Menthe à l’Eau. J’y ai pris le poste de trésorière dans lequel je suis beaucoup investie. J’ai découvert tout un univers que je ne connaissais pas : le bénévolat « intense » (le nombre d’heures investies est impressionnant !), la comptabilité, les différents partenariats avec les institutions publiques, l’importance du réseau qui permet de faire vivre ces crèches. Très vite je me suis dit que cette expérience ne serait pas perdue, que j’allais pouvoir m’en servir pour construire un nouveau projet professionnel.
Cette période de crèche parentale me permet de travailler pour un objectif qui me tient à cœur : l’accueil des enfants dans un milieu bienveillant, à taille humaine, en adéquation avec les valeurs que les parents souhaitent leur transmettre. La motivation est grande, le travail avance. Ça me permet de prendre du recul sur mon métier, mes motivations professionnelles et ce que je souhaite réellement pour l’avenir.
Actuellement en congé parental pour mon deuxième enfant, je compte continuer à m’investir dans la vie de la crèche, mais à un autre poste afin d’élargir mon expérience et les compétences acquises. En parallèle, je vais chercher à trouver dans mon entreprise, un poste dans un service qui me permette d’être proche des gens : j’ai par exemple pensé à la question du handicap sur laquelle il peut y avoir des perspectives qui correspondraient plus à mes valeurs (l’entraide, le respect de la différence, l’équité,…).
Lorsque l’ACEPPRIF nous a contacté pour travailler sur la valorisation des compétences du bénévole, j’ai tout de suite pensé que c’était quelque chose qui manquait ; si je voulais mettre en avant les compétences acquises lors de mon expérience à la crèche, ce serait un plus de pouvoir présenter quelque chose de structuré et argumenté faisant référence.
Chaque parent de crèche parentale ayant un parcours différent, il me semblait important de participer à ce travail afin de présenter mon parcours et de découvrir ceux des autres. C’est un projet de grande envergure qui va se nourrir des expériences de chacun.